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La peinture romane (1100-1200)

​Au début du XIXe siècle apparaît le terme « art roman ». Il désigne l’art produit en Europe aux XIe et XIIe siècles. Jusque-là, on utilisait le terme « art gothique » pour décrire toute la production artistique du Moyen Âge. Il fallait donc distinguer de l’art gothique un style artistique qui avait ses caractéristiques propres. Selon Marcel Durliat (Universalis), le mot « roman » implique une notion historique : « Il s’agissait d’établir un parallèle entre le développement artistique et l’évolution linguistique. De même que les langues romanes étaient issues du latin, de même l’art roman aurait prolongé les traditions romaines jusqu’à la naissance du gothique. » Bien que l’art roman trouve sa source dans l’architecture romaine, il représente avant tout un renouveau artistique rendu possible par une période propice à son développement. Une période de paix qui facilite la croissance économique et l’augmentation de la population. Un contexte nouveau qui explique la construction d’édifices religieux. Toujours selon Marcel Durliat, on découvre dans l’art roman « le premier grand style de l’Occident chrétien ».
 
L’art roman doit être à la fois didactique et ornemental. Il faut décorer la maison de Dieu. La peinture murale représente les symboles de la chrétienté que les fidèles comprendront grâce aux enseignements d’un religieux. On simplifie les choses au maximum : absence de perspective, détails peu nombreux, bandes de couleurs pour représenter la terre et le ciel, traits ondulés pour représenter la mer. Les visages des personnages sont de forme rectangulaire ou ovale (des lignes simples ou doubles pour évoquer sourcils, nez et bouche). Selon les travaux à accomplir, les artistes à l’origine de ces œuvres se déplacent d’un endroit à l’autre.
Ange du Jugement dernier (v. 1080), Fresque, Sant'Angelo in Formis, Capoue
La Cène (v. 1080), Fresque, Sant'Angelo in Formis, Capoue
L'arche de Noé (v. 1100), Fresque, Abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe, France
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