Art public, Ottawa-Gatineau
Définir l’art public relève du défi. Comme le souligne Wikipédia, la définition « de l’art public est incertaine et soumise à des controverses. » Pour les besoins de cette exposition, retenons tout simplement que l’art public est celui qui se retrouve dans un lieu public. Nous vous présentons ici des œuvres photographiées à Ottawa et à Gatineau. Ce travail, toujours en cours, nous a permis de faire plusieurs constatations. Tout d’abord, il est indéniable que l’art public rapproche l’art des individus. Il embellit notre quotidien et nous amène parfois à réfléchir à des questions importantes sur la vie et la condition humaine.
L’art public ne bénéficie pas des mêmes conditions que les œuvres conservées dans un musée. La détérioration des œuvres ainsi que le manque d’identification sont des problèmes majeurs. Prenons l’exemple d’une œuvre de Jean-Paul Mousseau (1927-1991) installée au coin des rues Slater et Bank à Ottawa (122, rue Bank). Cachée dans un coin obscur, près de l’arrêt d’un bus, rien ne permet d’identifier cette œuvre et son auteur qui fut un artiste québécois important, l’un des signataires de Refus global (9 août 1948), texte majeur de l’histoire du Québec. On peut donc parler ici d’une œuvre orpheline comme il en existe, hélas, beaucoup trop.
D’autres œuvres nous accompagnent l’espace de quelques mois. Pensons ici à certaines murales peintes dans des endroits passants (comme un escalier) et qui s’effacent, lentement, le temps d’un été. Au fond, plusieurs œuvres d’art public sont éphémères. La pluie, le vent, le soleil, la neige s’unissent pour les détruire.
Enfin, remercions tous ces artistes dont les œuvres nous accompagnent un court instant lors de nos déplacements quotidiens.
Bonne visite!